vendredi 13 juin 2008

Interculturalisme

Le lundi 9 juin de l’an de grâce 2008, on pouvait lire, dans le journal interne de l’Université de Montréal (là où sous l’ombre d’un grand phallus on entasse des 500 étudiants par classe), les propos de la naïvissime Fasal Kanouté, « professeure au Département de psychopédagogie et d’andragogie et spécialiste de l’éducation interculturelle », une dame qui, en d’autres termes, s’occupe d’encadrement spirituel et idéologique tout en se spécialisant dans l’instauration du très alléchant monde qui s’en vient, soit celui où les rivières seront de miel tandis que des agneaux édentés joueront au ballon coopératif sous le regard bienveillant du Grand oeil pluraliste.

Selon notre « spécialiste en interculturalité », qui en fait est si spécialisée dans la chose qu’elle a pour fonction sociale d’enseigner à ceux qui l’enseigneront, eh bien « en recherche, la distinction entre multiculturalisme et interculturalisme est dépassée. » Elle en rajoute, citant le rapport Bouchard-Taylor : « L’interculturalisme est la version québécoise de la philosophie pluraliste, tout comme le multiculturalisme en est la version canadienne. » Elle continue, parlant des pédagogues : « Tous s’entendent sur les idées fortes que sont la reconnaissance de la diversité comme élément structurant de la société. » Et voilà la conclusion : « On peut dire que le Québec pratique le multiculturalisme sans le savoir. »

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